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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 05:27

Durant cette dernière journée au Ladakh, j’ai déménagé dans la chambre de Palden, à Leh. C’était en effet nécessaire afin d’être certain de réussir à prendre mon avion le lendemain à l’heure!! 

Après m’être installé, nous sommes allés, Palden et moi, à la rencontre du guide qui nous avait guidé, mes parents et moi, à travers un trekking de 11 jours dans l’Himalaya. Il s’appelle Jean-Baptiste Leonetti. Il vit en Inde depuis plus de 35 ans et habite à Manali, une ville située au début de l’Himalaya. Nous avions eu beaucoup de plaisir à l’avoir car, en plus de parler français, celui-ci possède une grande connaissance sur son pays d’adoption, sur la nature, la religion ainsi que la culture. Après avoir été mangé tous ensemble, nous nous sommes quittés, en me faisant promettre que la prochaine fois, nous nous retrouverions chez lui. 

De gauche à droite: Jean-Baptiste Leonetti (trekmaharaj@yahoo.com) et moi-même

 

Le reste de l’après-midi fut consacré à un peu de shopping à Leh. Enfin, nous sommes rentrés dans la chambre de Palden où j’ai passé une très bonne dernière soirée...

Partie de polo à Leh 

Un joueur

Ma dernière image du Ladakh... Chospel dort encore 

 

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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 04:46

Ce jour-là, nous avons décidé une nouvelle fois décidé d’aller écouter les enseignements du Dalai Lama. Cependant, puisque je me suis levé trop tard (7h10!), nous avons, Palden et moi, traversé le village de Matho pour tenter de joindre la route fréquentée qui joint Manali à Leh. Ce petit bout de chemin fut plus compliqué que je l’imaginais… Les chemins à Matho sont plutôt rares et nous avons donc du grimpé des murs, des barrières, longés des canaux d’irrigation ainsi que quelques petits étangs. Mon pied droit mouillé plus tard, nous avons encore marché à travers le sable et les cailloux pour rejoindre la fameuse route. Au bout d’une vingtaine de minutes, toujours au même endroit, nous nous sommes décidé à marcher, en attendant que quelqu’un daigne nous prendre. Ce fut mon Pékin Express sauce Himalaya… Que ce soit les bus, les taxis, les voitures ou les camions, personne ne s’arrêta! Au bout de 3 heures de marche, alors que nous passions à côté d’une caserne militaire, nous avons enfin réussi à arrêter un petit camion militaire qui nous amena jusqu’à l’endroit où le Dalai Lama était… Seulement, il était près de midi et l’enseignement était alors terminé!

En traversant Matho

En longeant un étang

En arrière-plan, un monastère près de Matho

Un "chemin" parmi d'autres...
 
Vieilles habitations et stuppa, près du monastère ci-dessus

J'attends le bus...qui ne viendra jamais! 
 
Le camion militaire qui nous a pris en stop 

 

Ce fut pourtant pour moi une très bonne matinée car je pus découvrir d’une autre manière cette magnifique région et également la prévention routière ladakhi. En Occident, c’est généralement par le biais de spots ou d’émissions télévisuelles, de présentations à l’école, etc. que l’on sensibilise les gens aux dangers de la route. Les Ladakhi (je ne sais pas si ce système est présent dans d’autres régions en Inde) ont trouvé une autre solution: des petites phrases peintes en noir sur fond jaune. Je doute de l’impact que peuvent avoir ces phrases, surtout parce que la plupart sont en anglais, écrites trop petit pour être lues de loin. De plus, certaines sont même sur les murs qui longent les routes, rendant impossible sa lecture à moins de foncer contre!!! La deuxième solution consiste à inscrire des messages sur les camions, comme vous pouvez le voir sur ces photos. 

"Ceci est une autoroute et non une piste d'aviation, conduisez lentement" et quelques fautes d'orthographe!
 
"Alerte aujourd'hui, vivant demain" 

"Klaxonnez" "Bonne chance" Vu la dangerosité sur les routes ladakhi, j'arrive aujourd'hui bien comprendre le 2éme avertissement!!! Concernant le premier, comme le dit Jean-Baptiste (voir Mercredi 26 août), en Inde, on construit d'abord le klaxon, et le reste ensuite!

"Klaxonnez" "Allumez vos phares la nuit" (pas sûr)

!!! 

 

En début d’après-midi, nous sommes finalement arrivés à Leh et j’ai acheté quelques cadeaux. C’était pour moi la deuxième fois que j’allais à Leh donc je savais que l’on allait essayer de me vendre n’importe quoi pour un prix maximum. Cette pratique est notamment réputée chez les vendeurs kashmiri. J’ai heureusement eu la chance de faire la connaissance d’un commerçant tibétain, peintre de tanka (représentations de divinités bouddhistes et autres symboles bouddhistes que l’on trouve généralement dans les temples). Si vous allez un jour dans cette région et que vous souhaitez acquérir un tanka ou une statue d’une divinité bouddhiste, je vous conseille fortement d’aller faire un tour dans sa boutique, l’accueil y est très chaleureux et les prix honnêtes...

Sur le toit d'un bus, en direction de Leh

De gauche à droite: moi-même et Prop. Tsering Dorje (Shop n°12, Super Market Leh 194191) 

 

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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 04:09

Ce lundi, nous avons décidé de visité quelques monuments ladakhi, pour la plupart des monastères et des châteaux de roi. Grâce à la jeep de l’un des beau-frère de Palden et de quelques milliers de roupis, nous avons visité 4 lieux. 

Sur la route...

 

Tout d’abord le monastère de Rizong qui signifie littéralement “dans la montagne” (Ri = montage / Zong = dans, au fond de...ou le contraire^^). Fidèle à son nom, nous avons donc trouvé, isolé au fond d’une gorge, cette imposante construction. Ensuite, nous nous sommes rendus dans le monastère de Alchi, joli temple avec de très anciennes peintures murales (que l’on ne peut pas prendre en photo mais que l’on peut contempler en achetant l’ouvrage consacré au prix de 2500 roupis, donc environ 50 francs, soit un prix absolument exorbitant pour le pays (1 bouteille d’eau coûte 15 roupis)).

Puis nous sommes allé à Liker, monastère dans lequel on peut contempler une gigantesque statut du Bouddha de la Longue Vie...si je ne m’abuse!!! Enfin, nous nous sommes rendu dans mon monument désormais préféré du Ladakh, le château de Bago, où logeait alors un roi du Ladakh il y a 500 ans. En rénovation, j’ai trouvé ce lieu absolument magique. La vue est à couper le souffle et ces vieille tours en ruine donne un petit aire burtonien fascinant! De plus, le temple que nous avons visité renferme également une statue plutôt grande de Bouddha ce qui rajoute encore à l’attrait de ce lieu…

Rizong

Dans l'un des temples du monastère de Rizong

 Toujours à Rizong

Photo de groupe (de gauche à droite, de haut en bas): Le père de Palden, L'une des tantes (soeur de la mère?) de Palden, Dolma la soeur de Palden, moi-même, Palden, Paldon la fille du frère aîné de Palden, Norzome, Chospel et un neveu de notre chauffeur.

Entrée du monastère d'Alchi

Fresque murale dans l'un des temples d'Alchi où l'on pouvait prendre des photos

Statue de Manzuchuri (bouddhisatva de la connaissance: l'épée représente le fait de "tuer" l'ignorance") dans l'un des temples d'Alchi

Sur la route, l'un des nombreux magnifique camion...

Monumentale statue du Bouddha de Longue Vie

Détail

 Vue depuis le monastère de Liker

Détail d'une porte d'un temple de Liker

Histoire du château de Bargo (pour ceux que ça intéresse!)

Château de Bargo

L'une des tour

Un passage

Une statue d'une divinité bouddhiste dans un temple du château de Bargo

Paysage depuis le château de Bargo
Nous sommes ensuite retourné à Leh (les visites ça creuse!) et nous avons pu une nouvelle fois apercevoir le Dalai Lama, passé à toute vitesse dans un cortège de jeep militaires sur la rue principale.

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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 03:57

L’événement majeur de cette journée se produisit en fin d’après-midi. Alors que nous rentrions à Matho, Palden me proposa d’aller visiter le temple dans lequel il avait été moine. Celui-ci appartient au courant des sakiapa (désolé pour l’orthographe!). Celui s’inscrit dans le bouddhisme tibétain et est le seul monastère de ce type au Ladakh. En mars, un festival très impressionnant se déroule. En effet, selon les dires de Jean-Baptiste (voir Mercredi 26 août), on peut voir un oracle sautant de toit en toit, s’enfonçant des couteaux dans la gorge, …

Sur le chemin du monastère

Habitations de moines

Le monastère (à gauche) et son extension, encore en construction (à droite)
 

C’est d’ailleurs grâce (ou malgré) un oracle que Palden passa 20 années de sa vie en tant que moine. Alors qu’il n’était âgé que de 7 ans, un problème survint parmi le bétail de ses parents. Ils firent alors appel à l’oracle qui leur expliqua que la seule manière de résoudre se problème était de placer l’un de leur fils dans un monastère. Palden, qui était déjà relativement impressionné par ses hommes en toge rouge et jaune, fut donc choisi. Cela peut sembler une sentence injuste mais rentrer dans les ordres ne présente pas que des inconvénients. En effet, pour un enfant issu d’une famille avec peu de moyens, cela représente beaucoup. Tout d’abord l’instruction au bouddhisme, mais aussi l’enseignement du tibétain, de l’anglais. De plus, il put voyager plusieurs fois en Inde dont un séjour de 10 ans en tout à Bengalore, au sud, afin d’étudier.

C’est donc une des opportunité principale pour celui qui ne souhaite pas passer une vie harassante de les champs. La deuxième possibilité consiste à rentrer dans l’armée. Le Ladakh possède une frontière avec le Pakistan, vieil ennemi de l’Inde, ce qui induit une forte présence militaire. C’est d’ailleurs pour ce choix qu’ont opté les deux autres frère de Palden. Cette profession, certes dangereuse, leur permet de bien gagner leur vie même si cela implique de quitter régulièrement sa famille.

Lorsque je demande à Palden pourquoi il n’a pas choisi l’armée plutôt que l’enseignement du ladakhi et du bouddhisme après son départ de la vie religieuse, il m’explique que c’est parce que ses yeux ne le lui permettait pas. Et quand je lui demande le métier qu’il espère pour son fils, l’armée semble pour lui un très bon choix…

 

Passé cette digression, revenons au monastère de Matho. Après une rapide visite (le temple étant fermé), nous nous sommes faits inviter par un moine, vieille connaissance de Palden. J’ai alors pu découvrir une chambre monacale qui ne détonne en rien avec ce que j’avais pu voir jusque là. 2 lits (pour un éventuel invité), quelques rangements, la lumière, le téléphone et même une paire de Ray Ban! J’eu alors une discussion avec cet homme, par l’intermédiaire de mon guide attitré! Celle-ci fut pour moi, une fois de plus, l’occasion de saisir la distance entre ce qui me semble “naturel” et ce qui est pour eux la normalité. Il fut par exemple très étonné lorsque je lui dis que mes grands-parents approchaient les 70 ans, que l’un de mes arrière-grand-père était décédé à plus de 95 ans. J’appris alors que la longévité au Ladakh était nettement inférieure à la nôtre. Un homme de 70 ans est un très vieil homme dans cette région! 

Je pense que l’on peut expliquer cette grande différence entre la Suisse et le Ladakh par plusieurs éléments. Tout d’abord l’hygiène. Que cela soit dans les rues mais également dans les cours d’eau qui traversent les villes et villages, on voit partout des détritus en tout genre: bouteille en plastique, emballages en tout genre… C’est d’ailleurs une véritable expédition lorsqu’il s’agit de trouver une “Use Me” (= poubelle). Lorsqu’on voit une boucherie locale, on comprends aussi pourquoi la plupart des guides touristiques recommande d’éviter les plats carnés! La deuxième raison semble d’ordre financière. Je prends un exemple. Depuis pas mal de temps, la mère de Palden souffre en de multiples endroits. Elle prends alors régulièrement des médicaments afin de calmer la douleur. Elle ne va pourtant pas voir le médecin qui semble trop cher (je doute qu’il y ait une couverture sociale qui puisse assurer ce genre de service…). La troisième raison, selon moi: l’altitude. Leh se trouve à 3500 mètres d’altitude. Le corps est donc nettement plus sollicité et l’on s’en rend compte lorsqu’on essaye de courir. Au bout de 50 mètres, c’est comme si je fumais 3 paquets par jour!

 

 Il fut d’autant plus surpris lorsque nous avons parlé d’informatique. Le fait que je puisse communiqué avec la Suisse par le biais du web, que je puisse même les voir en tant réel lui parut tout à fait inconcevable…

 

Un paquet de biscuits et deux thés plus tard, nous repartons pour la maison.

Paysage depuis le chemin du retour
Crépuscule ladakhi 
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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 03:23

Ce jour-ci, nous nous sommes levés très tôt afin d’aller assister à l’enseignement de Dalaï Lama qui durerait 4 matinées. L’autorité suprême du bouddhisme est vénéré presque comme un dieu à tel point que même les écoles furent fermées. Les transports publics étaient donc surchargés à tel point que les toits des bus ne transportèrent pas que des bagages…

Une fois sur place, je pus voir une véritable une véritable marée humaine couleur ébène se déverser lentement dans une petite plaine marécageuse au fond de laquelle une scène colorée allait abrité “His Holiness”.

Un bus complètement bondé à Matho

En arrivant dans la plaine. On peut voir à droite la scène du Dalai Lama

Dévotion 

Assemblée de moines, juste devant la scène 

 

Le père avait amené avec lui une sorte de tapis de sol sur lequel nous avons pu nous asseoir. Nous étions malheureusement bien trop loin de l’estrade pour voir quelque chose mais ce fut pour moi l’occasion de voir passer une foule de personnes, parfois surprenantes comme des vieille femmes, en tenue traditionnelle, qui distribuaient gratuitement de riz (dans les mains pour ceux qui n’avaient pas de bol) ainsi que du thé. Au bout de près de 3h30 en tailleur, je ne savais plus dans quel position me mettre. J’avais beau étendre mes jambes, les replier vers moi, rien n’y faisait, je ne tenais plus! Pour le reste de la famille, cela ne posait aucune problème… Mais pour moi, plutôt habituée à la position assise, je découvris de nouveaux muscles grâce à mes nouvelles courbatures!!!

Heureusement pour moi, l’enseignement se terminait et je proposais alors à Palden de tenter de prendre une photo de la star du jour. Paparazzi d’un jour, je me suis glissé tant bien que mal parmi la foule et réussit à prendre plusieurs clichés dont vous avez l’entière exclusivité sur ce blog ^^.
 

Le Dalai Lama, en pleine enseignement, entouré de moines

Le Dalai Lama. On peut voir derrière des hommes en noir, faisant partie de l'armée tibétaine
 

 

Retour dans le monastère qui l'accueille

Cet événement me permet de faire une petite parenthèse sur la religion au Ladakh. Le bouddhisme prédomine sur l’Islam, l’hindouisme et le christianisme. Si on ne le sait pas, il est aisé de s’en apercevoir, tant la religion est omniprésente, que ce soit dans les villes, les villages ou même au milieu de nul part. En ville, les stuppa (ou chorten), les moulins à prière, petits ou grands, les drapeaux de prière aux 4 couleurs, les inscriptions sur les camions, mais aussi les moines et les nonnes qui déambulent nous rappellent que nous sommes en terre bouddhiste.

Cette religiosité permanente ne fut cependant pas difficile à supporter. Je crois que cela tient principalement au sentiment que renvoient tous ces symboles. Contrairement à d’autres religions, je ressens une profonde tolérance mais aussi une certaine forme de légèreté positive… une religion joyeuse en bref! Moi qui ne croit à aucune forme de transcendance,  je me suis surpris à respecter certains principes mais également à participer en imitant mes hôtes: je passais toujours sur la gauches des stuppa et je tournais les petits et grands moulins à prière de la main droite.

Je n’étais pourtant ni croyant, ni spécialement fasciné par le bouddhisme mais me pris rapidement au jeu. J’ai retrouvé cet esprit “ludique” un matin lorsque, la famille de Palden et moi, attendions le bus et que j'aperçus des écoliers tourner le plus rapidement possible un imposant moulin à prière pour se laisser tirer jusqu’à l’arrêt.

Les temples et les monastères furent également un grand moment de mon voyage (voir Lundi 24 août).

Moulins à prière, dans une rue quelconque

2 stuppa à Leh

2 grands moulins à prière à Leh

Dans le bus pour Matho:Le Dalai Lama (en haut)...et Avril Lavigne, posant tel une déesse bouddhiste...no comment!

Une foule de guirlandes de drapeaux de prière sur un pont
 
Un stuppa, près d'une maison à Matho
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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 11:17

Après avoir récupéré toutes mes affaires, nous sommes allé dans la chambre de Palden et avons retrouvé son épouse Norzome ainsi que leur fils âgé de 9 mois, Chospel. Après avoir changé quelques dollars en roupis, nous avons pris le bus pour Matho, petit village où résidait ses parents qui avaient gentiment acceptés de m’accueillir. Lorsque l’on voulu me montrer là où je dormirais, j’ai été très étonné de voir que nous nous rendions dans la maison du fils cadet, encore en chantier! Pourtant, une fois le rideau levé, je découvris un véritable cocon… Le sol était entièrement couvert de nattes et de tapis, les murs, jusqu’à leur première moitié l’était également de longues bandes de tissus. Enfin, deux lits avaient été installés (par lit j’entends un matelas et un petit tapis, typiquement de la région.) ainsi qu’une table ladakhi, qui consiste en un petit meuble de couleur rouge, orné de peintures multicolores (souvent des dragons) sur les côtés.

De gauche à droite: Palden, Chospel & Norzome

Dans une banque de Leh

Dans une rue de Leh

Deux écoliers à Leh

Construction d'une maison...toujours à Leh!

Deux enfants qui jouent à la gare routière de Leh

Croisement d'un camion sur le chemin pour Matho
Sur un pont
 
 Une "rue" de Matho

La maison des parents de Palden (gauche) et la maison du frère cadet de la famille (droite)

A travers la serrure qui mène à la maison des parents

Palden et la maison du frère cadet

Une vache des parents!

Vue depuis le jardin du frère cadet

Ma chambre ainsi que Norzome et Chospel

Mes "WC" et douche!!! 

 

On me dit que les parents étaient honteux de m’accueillir dans une maison encore en construction. Je les rassurai vite en leur disant que pour moi c’était juste parfait! De plus, on m’avait creusé mes propres “local toilets” (= un trou) à côté de laquelle trônait une grande pierre plate, qui me servirait à me “doucher” sans être dans la terre. Pour plus d’intimité, le tout fut recouvert d’une toile de parachute orange (l’armée les vend, une fois qu’elles sont usagées).

 

Je fus très touché de l’accueil dont je fus le témoin et le fut d’autant plus car tout ceci avait été fait uniquement pour moi. Cette générosité se poursuivit tout au long de mon séjour.

 

Le soir, je pus tranquillement admirer un ciel étoilé à l’extrême, dont la visibilité n’était guère entravée puisque l’éclairage dans les rues est pour ainsi dire absent et que de toute manière, à Matho, l’électricité n’est présente qu’entre 17h00 et 23h00...enfin...s’il y en a!


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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 11:16

Je viens de passer 6 jours au Ladakh et j’ai l’impression d’y être depuis bien plus longtemps. Selon moi, deux raisons expliquent cette impression. Tout d’abord, même si je suis actuellement en vacances, le fait de savoir que je ne retourne pas en Suisse “allonge” chaque moment que je vis. Cependant, je crois que la raison principal de cette illusion tient dans l’énorme différence qui existe entre la société dans laquelle j’ai grandi et celle où je passe ces quelques jours. En effet, mis à part quelques repères fixes, je me sens à des années-lumières de ce que j’ai l’habitude. 

 

Cela étant, j’ai passé des moments merveilleux et épiques dont voici le résumé, jour après jour.


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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 11:10

Atteindre la première étape de mon voyage se révéla plus difficile que je pensais… En effet, avant de me rendre à Nanjing, j’ai décidé passer voir des amis à Leh, la capitale du Ladakh, région située dans l’extrême nord de l’Inde. L’année précédente, nous étions allés, mes parents et moi dans cette même région afin d’assister au mariage d’un ancien moine, Palden et de sa promise, Norzome.

 

Si tout s’était passé selon mes plans, je devais avoir largement le temps de sortir l’aéroport international de Delhi afin de me rendre dans celui qui relie les vols internes à la capitale. Seulement, mon avion arriva avec près d’une heure de retard car celui-ci devait attendre des passagers dont le vol avait été retardé… Oui mais voilà, le souci quand un avion décolle avec une heure de retard, c’est que les personnes qui sont à l’heure et qui doivent eux-mêmes prendre un autre vol, ben elles sont dans la mouïse pour être le plus poli du monde!

 

Un léger stress m’envahit et ne fit que se rajouter à celui que j’avais de retrouver ma valise à Delhi… Une fois récupérée, j’ai alors piqué le sprint le plus rapide que l’on peut faire avec une nuit blanche et 26 kilos sur roulettes jusqu’au “taxi pre-paid office” afin d’éviter des marchandages sans fin avec les chauffeurs… Une fois ma quittance en main, un monsieur vient gentiment se proposer de me prendre ma valise. J’acceptai, imaginant que son véhicule était garé un peu plus loin… Et ben nooon, c’était juste un mec qui voulait pousser une valise sur 10 mètres. Après quelques minutes, un taxi se décida enfin de s’arrêter et je sortis en vitesse un billet de 100 roupis (env. 2 dollars donc une somme relativement importante en Inde) à mon pousseur. Enfin, lorsque j’arrive à l’aéroport domestique, le chauffeur me demande 100 roupis pour une raison que je n’aie pas compris. De peur qu’il me retienne (mon avion décollait 40 minutes plus tard), je lui ai donné ce qu’il réclamait… 

 

En nage (oui, Delhi c’est humide), je me suis enfin posé dans l’avion. En arrivant à destination, j’étais tellement exténué que je sortis triomphant vers Palden qui me demanda si mon seul bagage était mon sac à dos… Bien heureusement, mon bagage tournait encore sur le….enfin le truc sur lesquelles les bagages sont mis et je pus enfin commencer mes vacances…
 
Dans l'avion pour Leh 
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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 10:21

Lorsque j’étais encore en Suisse, l’idée de voyager seul m’effrayait un peu. J’imaginais me retrouver à côté d’un homme bougon pour qui le simple fait d'entamer une discussion relèverait de l’exploit. Heureusement pour moi, la réalité fut bien plus belle et m’offrit une belle rencontre.

 

Alors que l’avion s'apprêtait à décoller pour Doha, une toute petite dame (oui, plus petite que moi!), les cheveux noirs et le teint légèrement mâte vint s’asseoir à côté de moi. Passer le silence des premiers instants, j’ai tenté dans mon anglais approximatif de me présenter. Lorsque ce fut son tour, quel ne fut pas ma surprise quand j’appris que je discutais avec la cuisinière de l’ambassadeur de Qatar qui se trouvait quelques rangs devant moi accompagné de sa femme, en business class cela va sans dire (les 4 enfants, la nounou et la cuisinère en économique, faut pas déconner quand même!!!)! 

 

Elle s’appelle Maria, est originaire des Philippines et sous contrat pendant deux ans, peut-être trois, au service de monsieur l’ambassadeur et de sa famille. Nous parlons alors de sa famille, de son mari frivole mais surtout de ses deux filles, âgées de 15 et 11 ans, restées au pays. J’ai alors eu l’impression que ce sentiment de manque de mon pays, de ma famille et de tous les gens que j’aime n’était rien par rapport à cette femme qui n’allait pas voir ses enfants grandir pendant deux années. Elle ne semble pourtant pas se plaindre et la discussion se poursuit dans la bonne humeur.


 

Après environ 5 heures de vol, nous survolons Doha. Maria dit aurevoire à son “swiss friend” et je fais de même, en espérant pouvoir la recroiser, en Suisse, au Qatar ou aux Phillipines. Je descends de l’avion et regarde les 4 grosses berlines allemandes blanches s’éloigner dans la moiteur de la nuit, des rêves pleins la tête.




Dans l'aéroport de Doha
     



 


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29 août 2009 6 29 /08 /août /2009 10:13

(écrit le 20 août, en transit à l’aéroport de Doha)

 

Je vous souhaite à toutes et à tous la bienvenue sur mon blog! Pour ceux que ne me connaissent pas, je vais rapidement me présenter. J’ai aujourd’hui 23 ans et je viens de terminer mon Bachelor en anthropologie, journalisme et chinois. Durant ma dernière année, j’ai obtenu une bourse afin d’aller étudier le chinois durant une université. Finalement, c’est à la fin du mois de juillet que j’apprends ma destination finale: l’université normale de Nanjing (ou Nankin).

 

Dans ce blog, je commencerai par présenter mes deux premières destinations: Leh et Hong-Kong. Puis, je raconterai ma vie pendant cette année chinoise qui s’annonce pleines d’aventures. Je suis actuellement à l’aéroport de Doha au Qatar, assis près du quai n°11, en attendant d’embarquer pour Delhi.

 

Mon esprit est en pleine ébullition! Je pense à ma vie que j’ai laissée en Suisse et à celle qui m’attend en Chine. Je suis heureux et malheureux, excité et angoissé. Pour la première fois, je voyage seul et cette fois non en tant que touriste mais comme étudiant. Je me rends compte que pendant ces quelques 11 mois, je serai un étranger. Je vais devoir apprendre des choses qui peuvent paraître évidentes pour un habitant du pays mais pour moi pas du tout. Ethnologue encore en herbe, je vais faire cette expérience de plonger dans un univers culturel qui m’est totalement étranger en pratique et tenter de m’y fondre. Bien sûr, j’apprends le chinois depuis bientôt 2 ans, je connais globalement sa géographie, son histoire mais tout ça, c’est de la théorie… 

 

Voilà, j’espère que j’arriverai à vous emmener un peu avec moi…

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Présentation

  • : Le blog de Romain - Made in Switzer南
  • : Je m'appelle Romain, je suis Suisse et j'ai 23 ans. Après 2 ans d'étude de mandarin à l'université de Genève, j'ai décidé, avec l'aide d'une bourse, de partir une année à Nanjing (province du Jiangsu) améliorer mes connaissances linguistiques. Sur ce blog, je raconterai donc ma vie ici en Chine, mes voyages, mes réflexions, mes remarques, etc...
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