Après une journée bien remplie (cliquer ICI), nous quittons Fenghuang à 16h00 pour nous rendre à Huaihua, ou nous prendrons le train pour nous rendre dans la capitale du 云南 (Yunnan): 昆明 (Kunming). Après 2h30 de bus, nous arrivons dans cette ville dont la seule information que nous ayons était qu’elle était un “noeud ferroviaire” et qu’elle ne présentait aucun intérêt, dixit le Lonely Planet.
Notre bus s’arrête dans une rue a priori quelconque. Un peu perdu, nous nous rendons dans le seul lieu vaguement familier, un KFC. Après s’être un peu reposé, nous prenons un taxi qui nous emmène à la gare ferroviaire.
Puisque notre train ne partait qu’à 3h50, nous avons décidons de prendre une chambre, histoire de pouvoir se reposer un peu et de se débarasser de nos sacs. Nous suivons une rabatteuse qui nous promet que son hôtel est idéal. Nous visitons les chambres, plutôt spartiates et d’une hygiène douteuse, mais bon marché. Je réussis à négocier à 60 RMB notre chambre qui était à l’origine un peu plus de 100 RMB.
Passé un bon petit souper, nous profitons de dormir quelques heures avant le grand départ!
En effet, première fois pour tous les deux où nous prenions le train en Chine. 19h00 nous attendait. Pour plus de confort, nous avions choisis les couchettes dures (硬卧), qui ne le sont pas vraiment, mais qui se distinguent des couchettes molles (软卧) En bref, les dures: 6 couchettes/compartiment, pas de porte et moins de confort. Petit conseil pratique: évitez les couchettes du haut (上), vraiment très près du plafond. Celles du milieu (中) offre le plus d'intimité tandis que celles du bas (下) permettent de s'asseoir et de profiter de la petite table. Les molles: 4 couchettes, une porte, des lits plus larges et plus confortables et quelques autres petits plus. Là, préférez clairement celles du bas.
2h45, le réveil sonne. Encore ensommeillés, nous arrivons devant la gare. Contrairement à chez nous, les gares chinoises ressemblent d’avantage à un aéroport, dans leur mode de fonctionnement. D’abord, on présente son billet. Ensuite, on fait passer ses bagages au scanner, qu’un employé plus ou moins attentif contrôle. Là, on regarde dans quelle salle d’attente on doit se rendre, suivant le train que l’on prend. A Huaihua, la gare est plutôt délabrée et vétuste mais le temps est passé plutôt vite. Puis des portiques s’ouvrent et on peut se rendre sur le quai.
Juste avant de monter, nous donnons nos billet à une responsable du wagon qui nous tend en retour une carte sur laquelle figure le numéro de notre place.
Nous découvrons nos couchettes dans la nuit, la plupart des gens dorment. Discrètement, nous nous installons et nous endormons plutôt vite. Vers 8h00, les lumières sont allumées, les gens s’activent, mangent, parlent, jouent. Nous partageons notre compartiment avec une famille sympathique et discrète, originaire de la province de l’安徽 (Anhui). L’absence de porte transforme le wagon en place du village où chacun vaquent à ses occupations. Certains dorment pendant que d’autres sont assis aux tables mises à disposition. Beaucoup mangent, des fruits et surtout des graines de courge dont ils extraient la fève avec une agilité déconcertante!
Après un déjeuner très fit, des fruits, nous alternerons siestes, repas et visite du train. Quelques découvertes comme par exemple une chaudière à charbon qui permet d’avoir en permanence de l’eau bouillante, pour le thé ou les nouilles instantanées. Deuxième découverte: dans les trains en Chine, on mange bien! Contrairement à chez nous où le wagon-restaurant sert pour la plupart du temps de plats réchauffés, là, une cuisine professionnelle servait des plats aussi bons que ceux qu’on pourrait trouver dans les restaurants. C’est d’ailleurs là que nous avons pris notre dîner, sous les regards d’une bonne partie des employés du train qui s’amusaient de ces 外国人 (étrangers) qui réussissaient à magner les baguettes aussi bien qu’eux et qui parlaient même chinois!
Sinon pour se restaurer, deux autres solutions. La première consiste à attendre patiemment le passage du chariot. La deuxième, attendre l’arrêt à une gare importante où le train s’arrêtera suffisamment longtemps pour que vous puissiez descendre et acheter ce qu’il vous plaira dans l’un des stands ambulants.
Durant le trajet, nous pouvons admirer la campagne chinoise, comme lorsque nous nous étions rendus à Fenghuang (cliquer ICI).
21h45, 1 février, nous arrivons à Kunming. Première sensation, qui ne fera que se confirmer le lendemain, il fait chaud! En effet, même à cette heure, un simple pull suffit. Nous marchons jusqu’à notre hôtel, le 昆湖滨馆 (Hôtel Kunhu). Nous avions réservé une chambre normale mais nous remarquons que, par rapport au tableau officiel, nous avons eu droit à une importante réduction. Curieux, nous demandons le prix d’une petite suite duplex. Verdict: 250 RMB/nuit au lieu de plus de 450 RMB. Nous saisissons l’occasion et nous voilà , pour la première fois de notre vie, dans une suite, certes modeste, mais quand même!